Un nouveau, ou plutôt encore un se dit elle, comme si tout cela ressemblait à un rituel sans cesse inachevé et pourtant si rébarbatif: elle se levait, ouvrait les yeux sur le monde, entendait au loin crier de souffrance ces terres meurtries par les combats, elle accourait, combattait, voyait s'enfuir au loin ceux qu'on appelait Astres, elle soufflait, reprenait vie puis, se couchait pour enfin recommencer indéfiniment la même chose. Durant sa marche qui l'éloignait de son point de départ du temple du Taureau pour ainsi pénétrer dans la demeure de ce bœuf cornu, elle se demandait sans doute un peu trop naïvement ce qui lui avait prit d'accepter ce morceau de métal qui ne lui avait rencontrer misère plus grand assombrissement encore de la mémoire. Elle avait décidé à contre cœur de croiser le fer avec tous ceux qui se dresseraient sur son ascension vers le sommet de ce mont vieillissant, mais au bout que trouverait-elle? Des réponses? Une punition? Ou alors un réveil forcé pour la ramener d'où elle vient?

Juste derrière suivait celui qui deviendrait bientôt sa nouvelle victime du jour, en espérant de tout cœur que ce dernier ne s'enfuirait pas à la première occasion. Sa force était-elle si grande pour en faire fuir autant en si peu de temps? Se plaçant cette fois-ci du côté de la sortie et non pas du côté de l'entrée comme dans la maison inférieure, Ondine s'étira les membres presque mécaniquement, comme une habitude qui déjà s'installer promptement dans son esprit alors que ses yeux restaient fixé sur le vide vague vacant à la perdre dans les vicissitudes de sa vie volage. Elle aurait presque pu oublier la raison pour laquelle elle se trouvait là? Mais à quoi tout cela servirait-il si celui qui devait lui offrir les réponses n'était plus là? Il était venu, il l'avait sans doute vu et par son départ précipité il l'avait anéanti, la grisant de ne pas l'attendre pour l'entendre. Elle n'attendait pas de lui un miracle, juste des réponses. Le grand Poséidon n'était-il pas en mesure de chasser l'obscur dans la tête d'une folle furie?


Lâcha-t-elle sans vraiment s'en rendre compte. Puis, détournant son regard de la dalle inerte qu'elle visait du regard depuis un long moment maintenant, Ondine, la guerrière des flammes se décida à passer à l'action, après tout, elle aimait ça. Pointant du doigt son nouvel adversaire qui avait déjà tendu l'atmosphère précédemment par ses éclairs railleurs, elle se racla la gorge avant de paraître courtoise:


Et terminant à peine se phrase empli de bonnes paroles réconfortantes, une flamme rougeoyante entoura rapidement son bras, embrasant l'air flottant tout autour d'elle. Formant alors le prolongement du bras de la guerrière enflammée, seulement quelques secondes lui fut nécessaire pour former ce qu'il ressemblait vraisemblablement à un lasso de flamme, dégageant une chaleur impressionnante, projetant des vagues de chaud impressionnante. A la simple vue de cet arme hors du commun, on se doutait que le moindre contact avec ce dernier engendrerait moult brûlures et plus encore. Aggravant alors l'expression de son visage, le durcissant comme la lave au contact de l'air plus frais, la Lyumnade, sous le reflet orangé des flammes vivantes, frappa avec violence le parterre de pierre qui sans attendre se brisa et vola en éclat dans le vide maintenant alourdit par cette température élevée.

Et sans attendre, le lasso endiablé traversa à vive allure plus de la moitié du temple pour non pas venir s'encastrer dans les muscles les plus ouverts aux attaques de la guerrière, non au contraire, arrivé devant la cible, il se stoppa net pour continuer son ascension vers le plafond en ligne verticale et ainsi attérir dans le dos de Phoebus. Et d'un coup de poignet, Ondine ordonna aisément à l'arme de fouetter violemment le dos tout entier de l'ennemi. Un seul coup suffit car la surprise ne serait plus de mise au second essai. Relâchant par la suite la pression, les flammes se dissocièrent pour enfin se réunir en un nouveau fouet identique au premier, attrapant dans l'élan le bras gauche de l'Astre au niveau du poignet, l'enlaçant de brûlure, alors que déjà la maîtresse des flammes s'était rapprochée en un instant, faisant de son adversaire sa victime. Un coup de pied tranchant, la sulfureuse furie incrusta les pics faisant parties intégrantes de son armure, dans la peau métallique servant d'armure à l'Astre. Entaillant largement l'avant bras de Phoebus, ceux sont des étincelles qui jaillirent, alors que des craquelures apparaissaient déjà sur la protection fragilisait par la chaleur. Ramenant aussitôt sa jambe près de son corps, ce fut un violent coup de genou qui vint s'encastrer dans l'estomac du mâle, commençant sans doute à comprendre l'erreur qu'il avait fait de s'être attaquer à cette femme. Tirant à son tour sur son propre bras, le lasso se rapprocha de sa détentrice, le poignet toujours sous contrôle, et tout en pivotant sur la droite de Phoebus, le bras suivit le mouvement vers l'arrière, dans le seul but de craquer. Et d'un coup sec, Ondine tira sur le fouet qui entraîna sans surprise sa prise pour étendre le muscle et l'os. Et entre deux crépitements de flammes, un craquement sourd se fit entendre, résonnant brièvement dans la demeure, faisant peut être grimacer le détenteur de ce membre maintenant presque invalide. Relâchant enfin sa pression sur le poignet qui devait être plus qu'à vif à présent, la guerrière illumina littéralement son index gauche et toucha une seule fois les flammes à leur extrémité, engendrant ainsi une mutation de ces dernières. Virant de couleur, passant du rouge au bleu, ceux sont des sortes de tête de flèches bien plus larges et enflammées qui se formèrent (cf: lasso d'Ivy dans Soul Calibur) tout aussi immatérielles que dangereuses, et qui dans un seul mouvement de la part d'Ondine, se séparèrent pour s'envoler et dans un déplacement rapide et instable vinrent s'encastrer à diverses endroits sur le corps de l'Astre tel que ses épaules, ses cuisses, son cou ou encore son ventre dans le seul but de l'endommager de tous les côtés en même temps. Et ce fut sept coups qui furent porter instantanément de partout.


Et dans un pareil cri de rage, la guerrière des flammes glacées se projeta en l'air pour en reculant de plusieurs mètres, et tout en effectuant un impressionnant salto arrière, empli de finesse et de maîtrise, Ondine finit par montrer à nouveau son visage avec que sa tête était encore dirigée vers le sol et d'un mouvement brusque, elle sembla lancer quelque chose de ses deux mains, quelque chose qui traversa tout l'espace qui séparait les deux êtres pendant qu'elle terminait tranquillement sa pirouette. Et avant de retomber à terre sur ses deux pieds tel une féline agile, elle tira d'un coup sec sur ce qui semblait être des fils non pas de fer mais de cosmos.


Et sans attendre, de part et autres du corps de Phoebus, des filins de cosmos s'encastrèrent dans son armure sans réellement viser de points vitaux, et sous détonation du cosmos de la furie, plusieurs vagues de cosmos, certaines rouges d'autres bleues parcoururent le chemin des fils pour ainsi brûler ou congeler les membres de l'Astre. Et tout en battant les fils, comme si elle menait un quadrige de chevaux, l'intensité grimpait en cosmos, provoquant de plus grandes échappées de cosmos:


Et après de multiples battements de fils, Ondine finit par relâcher le lien qui unit provisoirement les deux êtres avant que ces derniers ne se consument d'eux-mêmes. Affichant un sourire narquois, montrant qu'elle attendait pareil retour de la part de l'Astre, elle s'était déjà remit en position de défense, prête à souffrir pour le plaisir: